Lectures conseillées

Maurice  Genevoix a rassemblé par écrit ses souvenirs et les a édités en 1949.

A l'origine en cinq parties qui furent ensuite rassemblées sous un seul titre "Ceux de 14".  

Engagé au tout début du conflit, il donne un témoignage extrêmement précis de ce qu'il a vécu pendant les quelques mois où il a été exposé au feu.

Il fut blessé et reformé en avril 1915.

Cet ouvrage littéraire est un témoignage des plus émouvants publié sur la Première Guerre Mondiale.

Paul Bäumer  jeune allemand de 19 ans s'est engagé dans l'armée imperiale allemande.Après avoir subi un formatage idéologique par son professeur Kantorek. De cette tourmente ses camarades de classe et lui-même ne reviendront pas.

Après les classes des soldats qui duraient dix semaines ,sous la coupe du fameux caporal Himmelstoss ils furent menés à la brutalité de la vie au front .Ils vont y découvrir que leurs idéaux de patriotisme et de nationalisme sont tout autres que la vie réelle. Par ces visions  ils se sentent bernés.

« Ils auraient dû être pour nos dix-huit ans des médiateurs et des guides nous conduisant à la maturité, nous ouvrant le monde du travail, du devoir, de la culture et du progrès – préparant l'avenir. Parfois, nous nous moquions d'eux et nous leur jouions de petites niches, mais au fond nous avions foi en eux. La notion d'une autorité, dont ils étaient les représentants, comportait à nos yeux, une perspicacité plus grande et un savoir plus humain. Or, le premier mort que nous vîmes anéantit cette croyance. Nous dûmes reconnaître que notre âge était plus honnête que le leur. Ils ne l'emportaient sur nous que par la phrase et l'habileté. Le premier bombardement nous montra notre erreur et fit écrouler la conception des choses qu'ils nous avaient inculquée. » — Erich Maria Remarque, À l'Ouest, rien de nouveau, chapitre I4.

Paul y raconte sa guerre ,o combien abominable ,la promiscuité avec la mort, le manque d' hygiène ,la boue, les rats .....   .

Lors d'une permission il s'aperçoit que personne  n'est à même de connaitre ses souffrances exceptée sa mère. A son retour sur le front certains amis ont été emportés par la tourmente mais l'esprit d'entraide persiste et est réel.  

Ces réflexions portent sur son devenir après la guerre, lui à qui on a volé sa jeunesse et qui ne retrouvera plus les valeurs morales qu'on lui a inculquées . Que signifiera pour lui  " vie normale ".

Les souffrances tant physiques que morales  lui sont insoutenables.Les corps sont hachés par la mitraille et  finissent en putréfaction sans ensevelissement digne de tout être humain tout cela le tourmente et le tourmentera. 

Engagé comme simple soldat d'abord, il raconte son expérience de la guerre des tranchées, il est nommé officier des Sturmtruppen (ancêtres de commandos).

En 1920 sur les conseils de son père, il rassemble ses sensations en écrivant un livre où il y décrit notamment les horreurs vécues. Guerrier dans l' âme il relate la fascination que l'expérience du feu a exercé sur lui.

Ce livre est une référence auprès du grand public. Il a connu un vif succès et, est un des plus lus. 

André Gide écrit : « Le livre d'Ernst Jünger sur la guerre de 14, Orages d'acier, est incontestablement le plus beau livre de guerre que j'ai lu, d'une bonne foi, d'une honnêteté, d'une véracité parfaites ». Il y décrit l' état d'âme des soldats vaincus.